Le Rhin à Lauterbourg.

Son nom est d’origine celtique. Il prend sa source dans les glaciers du pays des Grisons (canton à l’Est de la Suisse), traverse le lac de Constance, sépare la Suisse et la France, l’Allemagne et traverse la Hollande ou il se jette par plusieurs embouchures dans la mer du Nord. Sa longueur est de 1298 km. Du point de vue historique, c’est dès le Moyen-Âge que les rois de France voulaient en faire la frontière naturelle du royaume et c’est le traité de paix de Paris du 30 mai 1814 (article 5) qui autorisa la libre navigation[1]. De nos jours, il fournit l’eau potable à 30 millions d’individus.[2]

Nous sommes-nous déjà posé la question : que serions-nous sans le Rhin ?Sans lui, la richesse de la ville ne serait pas la même, les industries aux alentours ne seraient pas là. Mais le fleuve est bien là, et si aujourd’hui nous avons la chance de pouvoir nous balader sur sa rive grâce à la piste cyclable qui l’aborde, à l’époque romaine, sa plaine et ses coteaux n’étaient qu’une immense forêt. L’horizon était chargé de vapeurs, les hivers rigoureux couvraient le Rhin de glace presque tous les ans, ce qui donna l’occasion aux peuples riverains de se voir et, plus ordinairement, de se faire la guerre. [1] Le Rhin lors de ses débordements emportait ses rives et détruisait des récoltes entières.[2] Les riverains tentaient de se protéger par les levées de terre, mais leurs efforts étaient voués à l’échec car il n’y avait pas de plan d’ensemble. Les cartes n’existaient pas ou étaient imprécises. On marquait les limites des propriétés à l’aide de bornes, que les crues emportaient aussitôt.[3]Pour faire face à ce problème de débordement, il a été décidé de construire des digues, permettant de contenir les eaux fluviales. La plus ancienne connus à Lauterbourg date de 1613

La barque à fond plat est l’un des symboles du paysage Rhéan, c’était également l’outil du pêcheur avec ses filets et ses nasses, la pêche étant une des activités vivrières jusqu’au milieu du XXè siècles. (C.P de 1903). coll.person.

Certaines personnes pensent que le Rhin est un fleuve pollué. Qu’en est-il vraiment ? Il est vrai que le Rhin n’a pas toujours été très propre. Un des plus grands accidents qu’il ait connu date de novembre 1986, lorsqu’un entrepôt chimique (Sandoz) prit feu à Bâle. L’eau utilisée pour éteindre l’incendie y déversa des tonnes de pesticides. Peu de temps après, on verra des centaines de milliers de poissons morts flottés à la surface de l’eau,[1] ajoutons à cela les implantations industrielles, de onze centrales hydroélectriques entre 1895 et 1966. Par ailleurs, la construction de nombreuses digues empêche la prolifération des poissons. Avant tous ces changements, le Rhin était le plus grand et le plus important fleuve à saumon d’Europe.[2] Mais de nos jours, le Rhin et mieux contrôlée. Une police fluviale a été créée afin de surveiller les navires qui seraient tenté de faire leur vidange dans le fleuve et de réagir en cas d’accident d’un navire. La création des stations d’épuration urbaines et industrielles auraient réduit la pollution de plus de 50% dans le Rhin[3]et en 2004 de passe à poissons pour la réimplantation de poissons.

Dès 1840 on se préoccupe de cette anse naturelle, dernier vestige d’un ancien bras du Rhin car à cette endroit, le Rhin n’avait en effet pas de niveau stable, les changements dut lit fluvial se faisait à chaque périodes de crues, ainsi qu’à certaine période de basse eaux, de nombreux bancs de graviers apparaissaient, y compris dans le fleuve lui-même, ce qui rendait difficile, voire impossible la navigation dans les environs et en amont. D’autant plus qu’à cette époque, on se servait de bateaux de dimensions modestes et souvent halés par des animaux ou des hommes

Déchargement de péniche dans le port de Lauterbourg sous les yeux attentifs d’un marinier. En médaillon, bateaux à vapeur. (carte postale de 1927).

Le Rhin fut modifié par Tulla de 1818 à 1882, supprimant les îles du Rhin afin de favoriser la voie navigable. C’est à cette époque que plusieurs compagnies de navigation se sont installées. Cela permis l’augmentation de la richesse de la ville, puisque le tonnage d’entrée put passer de 8.415 tonnes en 1885 à 408.054 tonnes en1910, en partie grâce à la société Raab-Karcher et Cie (firme westphalienne de charbonnage et d’armement). Cette entreprise allait peu à peu prendre le monopole du trafic. Entre 1882 et 1883, elle construira huit digues destinées à empêcher que le charbon ne s’écoule dans le courant en cas d’inondations. En 1918, cette société occupait une superficie de 664.929 m² dont 17 hectares environs de chantier. Le terrain de stockage pouvait contenir entre 350.000 et 400.000 tonnes de charbons. La société est devenue la plus grande entreprise charbonnière de toute l’Allemagne du Sud. En avril 1920, la ville de Strasbourg reprit les chantiers de Lauterbourg, tout comme les exploitations allemandes séquestrées dans son propre port avant d’être amodiées à des sociétés françaises. [1]Une des plus grandes mésaventures qu’ai connues ce port date du 30 août 1927 ou un bateau citerne : le « Naphta II » se coupa en deux déversant ainsi 500 tonnes d’huiles suite à l’explosion provoqué par un matelot ivre, cet incident aura couté la vie à deux personnes.

La présence d’un port ne peut-être que bénéfique à la ville, le Rhin étant la voie fluviale la plus fréquentée et la plus industrialisée d’Europe (port autonome en cours de constructions).

Le Rhin Franco-Allemand s’étend du P.K 168,450 au P.K 352,070. Sur les deux rives du Rhin, le kilométrage est indiqué tous les cents mètres par un petit poteau numéroté de 1 à 4 et de 6 à 9, tous les cinq cent mètres par une borne plus important portant une croix, tous les kilométrages par une borne sur laquelle est indiqué en chiffres arabes la valeur du point kilométrique depuis le pont à l’aval du lac de Constance.

Emplacement ou sera construit le futur port de Lauterbourg

Réaménagé en 1962, l'entreprise Eiffel a construit un portique de 250 tonnes pour chargement lourd, auquel est adjointe une rampe permettant de mettre à l'eau des flotteurs construit à l'usine de Lauterbourg et destinés aux plates-formes de forage en mer

Article de journal montrant un navire en difficulté non loin du port de Lauterbourg. Bien que moderne, les navires ne sont pas à l’abri du danger. (D.N.A du 17 juillet 2012)

a insérere Yacht privé. Il n'y a pas que des navires de marchandises. Si leurs présence sont admisent, en France, il est interdit de se baigner dans le Rhin (contrairement en Allemagne)

.

Remorqueur allemand:

Un navire transportant de nombreux conteneur. Avec la création du port autonome en cours à Lauterbourg, ce genre de navire ne se feront plus rare.

Ancienne capitainerie.

Navire à l'arrêt près de la gravière de Lauterbourg.

Un été à Lauterbourg: Le Rhin, le fleuve qui enrichie la ville.

Partager cet article