Claire Pehi-Verny, ancienne principale du Collège Otfried à la retraite depuis juillet 2011 est bien loin de s’ennuyer. En effet, à 63 ans, elle s’occupe encore d’une association nommée : « Pour un autre monde », fondée le 25 janvier 2005 par Patrick Estner et six autres personnes.
Au commencement, le but de cette association été d’aider des écoles détruites par le tsunami du 24 décembre 2004 au Sri Lanka. Elle fournira grâce aux dons des particuliers environs 18.000 repas durant un an à six écoles. Par après, en 2006, elle s’implantera au Burkina Faso à la demande d’un Burkinabé pour construire une école dans son village d’origine : Bobomondi.
Claire Pehi Verny tout à droite le 14 mars 2012 lors d’une remise d’un panneau solaire qui permettra de produire de l’électricité de façon écologique.
« Je souhaiterais passer un diplôme en Agro-écologie pour valoriser ce que je fais. »
Bien qu’elle soit titulaire d’un capes d’Anglais après quelques études littéraires, et ait passé avec réussite le concours de chef d’établissement, elle commença par travailler à l’Institut National Supérieur de l’enseignement technique d’Abidjan (capitale économique de la Côte d’Ivoire).
Depuis quelques années, elle s’intéresse à un domaine bien particulier. « Depuis 2006, je travaille dans le domaine de l’Agro-écologie, la fabrication de compost, en France et en Afrique, l’utilisation de techniques biologiques pour lutter contre les insectes pour ne pas polluer le peu d’eau qu’il y a en Afrique et je n’ai pas de diplôme dans ce domaine, c’est à cet effet que je souhaiterais passer un diplôme dans le domaine de l’Agriculture Biologique. »
L’association vit des dons des particuliers et de ce qu’elle peut récupérer. Une partis des dons financiers vont pour la plantation des arbres, depuis 2007, 7000 ont été plantés : « On choisit des arbres adaptés au Sahel, où le sol est sableux et semi désertique, on y plante environs 55 sortes d’arbres différents. Ce sont des arbres qui non seulement aident à faire revenir la pluie et alimenter les nappes phréatiques, mais ce sont des arbres utiles car on peut en manger les feuilles, les fruits, utiliser les bourgeons, les racines pour en faire des médicaments. Deux en particuliers, le Baobab qui bizarrement est en voie de disparition et le Moringa Oliféra, considéré comme un complément alimentaire de qualité pour retrouver du tonus. Les feuilles de ces deux derniers étant très protéinées permettent à des enfants de manger du riz sans viande car la viande se fait rare et d’avoir ainsi une alimentation équilibrée. » Le projet permet de faire des bibliothèques, des jardins, de mettre un moulin à grain, un atelier de couture dans les écoles, ainsi que des ateliers de couture, équiper des cantines avec des cuiseurs solaires, d’installer l’électricité solaire et bien d’autre chose utiles à cette population.
Diriger une association nécessite un travail personnel délicat, où la motivation est principale, de plus, les activités étant en Afrique nécessitent quelques voyages. Ce n’est qu’à partir de 2009 qu’elle y ira deux fois dans l’année, et depuis sa retraite, elle envisage d’y aller deux fois par ans pour une durée de six à huit semaines. « Je tiens à préciser que chaque bénévole paye son billet d’avion lui-même. Pour le conteneur, on s’associe avec d’autres associations sinon ça nous reviendrait trop cher. Entre 14 et 15 m cube reviennent à 4000 euros»
« Je vais au Burkina Faso pour aider des enseignants et des associations à apprendre à mieux nourrir les enfants et aux écoles à faire leur propre jardin. Grâce à des élèves de bonne volonté, on peut aider ces gens qui vivent dans des climats difficiles, abîmés par de grandes sécheresses liées au réchauffement climatique dont nous, les gens du Nord sont grandement responsables. »
Un des moyens de transport les plus utilisés et le plus écologiques. Cet âne transporte des paniers pour protéger les arbres replantés. Les voitures sont très peu utilisées car cela coûte cher.
L’éducation est aussi un sujet à aborder. Au Burkina Faso, il y a deux ministères, le MEBA pour l'enseignement de base et l’alphabétisation qui va du C.P à la troisième et le ministère de l’enseignement supérieur qui débute en classe de seconde. « Depuis une dizaine d’année, l’école n’est plus gratuite, les frais d’inscription sont relativement élevé (cinq euros environs dans le primaire public), ce qui est énorme pour eux, surtout si la famille est composé de cinq à six enfants. C’est une des causes pour lesquelles il y a de moins en moins de personnes qui suivent la totalité de la scolarité élémentaire et en particulier les filles que l’on garde à partir du C.M.1 pour aider leur mamans à faire la vaisselle, le ménage, la cuisine… »
Salle de classe au Burkina Faso. L’association « Pour un autre monde » aide plusieurs écoles, en leur offrant matériels et livres scolaires. Bien qu’étant pays pauvre, il est important qu’ils aient accès à l’éducation.
« L’association accepte avec reconnaissance des livres : notamment les dictionnaires, les encyclopédies, tous les classiques de la littérature française, des livres de maths et de sciences. Ensuite, des outils, mais comme il n’y a pas d’électricité dans notre secteur, on recherche des vieux outils à mains qui ne sont pas électriques : scie, rabot, sécateur, coupe branche même s’ils sont ébréché pour les 22 écoles dont nous nous occupons. Les dons financiers nous permettent d’acheter un maximum de chose localement pour faire fonctionner l’économie locale comme seaux, pelles, brouettes. »
Que faire de vos dons?
2€ : un arbre en pépinière replanté et protégé
5€ : Frais d’inscription d’un enfant offerts
30€ : Une brouette
200€ : Une plaque solaire
1000€ : un moulin à gains
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Pour contacter cette association : contact@pourunautremonde.org
La présidente : Claire Pehi-Verny (numéros et adresse siège sociale voir site internet)
Site internet : http://www.pourunautremonde.org
Blog : http://www.pourunautremonde.org/blog